Hareng au sang Christine CHAUMARTIN

Une belle découverte

Le roman policier de Christine Chaumartin nous emmène à Fécamp et nous plonge dans l’atmosphère si particulière de la fête du hareng.

Les premières pages sont un régal pour les sens : yeux, narines, papilles, ouïe. On déambule dans le port et dans les rues de cette petite ville typique du bord de mer normand.

Et, bien sûr, c’est l’irruption du drame avec la vision surprenante d’un être étrangement costumé un couteau planté dans le cou. De quoi titiller la curiosité de la jeune journaliste Mathilde qui n’a pas l’habitude de lâcher prise devant l’intimidation.

L’héroïne, parfois exaspérante, est un personnage attachant. − Et récurrent dans les romans de Christine Chaumartin. Elle a d’ailleurs la chance de pouvoir toujours compter sur son frère Lucien, sympathique amateur d’art grâce auquel j’ai découvert le peintre italien de la Renaissance Crivelli.

Car si Christine Chaumartin manie avec brio les ressorts du polar, elle n’en sait pas moins nous faire côtoyer différentes strates de la société : monde des pêcheurs d’antan ou d’aujourd’hui, monde de l’art et des musées −londoniens en l’occurrence.

Des chapitres courts qui distillent habilement le suspense et conservent la tension propice à la lecture. Un livre qui donne envie de retrouver Mathilde et Lucien dans leurs autres aventures.