7 Novembre 2023
Mes démêlés avec "l'astragale" m'ont rappelé que j'avais déjà traité le thème d'une Cendrillon du XXIe siècle dans une nouvelle du recueil "Homère, avec tes descendants ça ne va pas le faire".
Je vous en livre le début :
Cendrillon
Il est des jours de poisse… Allez savoir pourquoi ?
Vers huit heures le soleil avait pourtant pointé le bout de ses rayons. Mais, deux heures plus tard, Cendrillon a beau se pavaner sur les Champs Elysées dans sa citrouille décapotable version sport, le Prince Charmant n’est pas au rendez-vous. La bonne fée, qui a d’autres chats à fouetter au XXIe siècle, l’a oublié et, crapaud mélancolique, sans doute mire-t-il son corps chétif dans le bassin des Tuileries en coassant piteusement.
Pourtant, hier soir, j’avais découvert une nouvelle incroyable en feuilletant un de mes magazines préférés. (En aparté, je ne comprends pas qu’aucun ponte féru de psychanalyse n’ait encore prôné leur lecture en traitement substitutif du prozac ! Cyrulnik et autres Ruffo, réveillez-vous !) Bref, une paire d’escarpins Louboutin, cuir et fourrure, dégriffée chez la papesse des branchés, faubourg Saint-Honoré ! Mon sang a pirouetté. Voilà le remède à la grisaille morose qui envahissait mon existence. Dix centimètres de talon escamoteraient les neuf cent cinquante grammes que j’avais engrangés et, silhouette déliée, jambe fine sur semelle rouge, se profilait sous les meilleurs auspices la chasse au nouvel homme de ma vie, celui qui remplacerait avantageusement le minable que, sous le soleil corse, j’avais confondu avec Apollon.
La suite vous attend dans le recueil "Homère, avec tes descendants ça ne va pas le faire".
;+))